Qu’est-ce que la dyspraxie ?
La dyspraxie est un trouble neurologique qui affecte les mouvements moteurs, la modération sensorielle et la coordination des tâches. Bien qu’elle ne soit pas directement étiquetée comme une « difficulté d’apprentissage », elle a des répercussions importantes sur le contexte scolaire.
La recherche sur la dyspraxie est relativement faible. Aucun déficit neurologique unique n’a été identifié, bien que la signalisation neuronale sous-développée semble être un problème.
Bien que les signes de dyspraxie apparaissent presque toujours avant l’âge scolaire, de nombreux enfants sont diagnostiqués après leur entrée dans l’enseignement formel. Ainsi, de nombreux parents sont souvent amenés à assimiler la dyspraxie à une incapacité à apprendre à lire ou à épeler. Le cycle du plateau ou de l’échec scolaire peut être très lourd pour les parents et l’apprenant, lorsqu’ils sont confrontés à un diagnostic de dyspraxie à vie.
Il y a de l’espoir pour chaque enfant dyspraxique d’apprendre à lire, avec un soutien approprié. Nous allons explorer les meilleures pistes d’intervention dans quelques instants.
Les signes précoces de la dyspraxie sont les suivants :
- un retard dans la réalisation des étapes de développement chez le bébé ou le jeune enfant
- un retard dans l’apprentissage de la propreté
- Difficulté à apprendre à faire du vélo et à acquérir des compétences similaires liées à l’équilibre
- Grande difficulté dans les tâches de coordination main-œil (attacher ses chaussures, se brosser les dents, faire des boutons ou des fermetures éclair, jouer à la balle, former des lettres)
- Maladresse générale
- Retard de parole
- Difficulté à s’organiser et à suivre des processus ou des instructions à plusieurs étapes
Qu’est-ce qui n’est pas la dyspraxie ?
La dyspraxie n’est PAS une sentence de mort lorsqu’il s’agit d’apprendre à lire et à épeler. Bien que de nombreux enfants dyspraxiques aient du mal à suivre le rythme de leurs camarades, il est possible de faire des progrès en matière d’alphabétisation. L’acte physique d’écrire à la main peut rester un défi, mais la lecture et l’orthographe sont à la portée de ces enfants.
La dyspraxie n’est PAS non plus un indicateur de l’intelligence globale. Les enfants dyspraxiques sont tout aussi curieux et intelligents que leurs camarades. Cependant, la salle de classe n’est pas toujours l’environnement idéal pour mettre en valeur cette intelligence, car l’enseignement repose sur des éléments tels que l’écriture, l’expression orale pour transmettre l’information et l’organisation générale.
Comment la dyspraxie affecte-t-elle le développement de la lecture ?
« La dyspraxie peut affecter la lecture de plusieurs façons. »
1.La faiblesse du suivi des yeux
Vos yeux doivent travailler ensemble pour se déplacer le long d’une ligne de texte. Ce mouvement, appelé saccade, est une activité motrice incroyablement fine. C’est exactement le type de tâche de coordination motrice que les enfants atteints de dyspraxie trouvent difficile. Vous constaterez que l’enfant saute des mots ou des lignes, qu’il perd constamment sa place, qu’il a du mal à recopier les éléments du tableau et qu’il se plaint éventuellement de la fatigue (ou du frottement des yeux) lorsqu’il lit.
2. Le retard de parole et les problèmes de traitement phonologique
Les problèmes de parole se manifestent bien avant l’âge scolaire chez la plupart des enfants. L’orthophonie peut généralement résoudre ces problèmes, même si le rattrapage peut être un peu lent. Le problème est que la parole est inextricablement liée au traitement des sons. Et tout problème phonologique (sonore) signifie que l’apprentissage du décodage devient très difficile. La méthode Trainertext Visual Phonics (TVP) peut y remédier.
3. Les problèmes de planification et de séquençage
La fonction exécutive est l’une des tâches les plus importantes du cerveau. La « planification » ne concerne pas seulement ce qu’il faut apporter lors d’une excursion à la plage ! Notre cerveau doit organiser même les plus petites tâches qui nécessitent un enchaînement, comme ranger les affaires sur un bureau pour commencer la journée d’école. Organiser ses pensées pour répondre à une question en respectant l’ordre des idées est une autre tâche de « planification » d’ordre supérieur qui est difficile pour de nombreuses personnes dyspraxiques.
Au début de l’alphabétisation, la lecture exige un certain nombre de séquences. Il faut associer chaque lettre à son son, puis relier ces sons entre eux pour former un mot, puis retenir le sens de chaque mot pour former une phrase complète… la liste fait boule de neige. Cela représente une charge mentale importante, même pour un apprenant non-dyspraxique !
Comment aider un enfant dyspraxique à apprendre à lire ?
Les thérapies occupationnelles ou physiques s’attaquent aux problèmes de coordination globale du développement qui ont un impact négatif sur l’apprentissage en classe.
Si le retard de parole est un problème dans les premières années, les orthophonistes peuvent faire des merveilles pour améliorer la dyspraxie verbale et l’articulation ! L’amélioration de la parole chez les tout-petits aura certainement un impact positif sur le développement de l’alphabétisation lorsque l’éducation formelle commencera. L’orthophonie est généralement organisée dans le cadre de programmes d’intervention précoce ou dans les établissements préscolaires/écoles.
L’optométrie développementale ou comportementale est un autre moyen d’améliorer directement les compétences scolaires. Les optométristes spécialisés peuvent s’attaquer à certains problèmes visuels fonctionnels tels que la faiblesse du suivi, la mauvaise convergence ou la vision binoculaire déficiente. Vous pouvez trouver un médecin qualifié sur covd.org, ou babo.co.uk au Royaume-Uni.
Le système de phonétique visuelle d’Easyread intègre des exercices de suivi oculaire et utilise des repères visuels par le biais de la TVP pour réduire la charge de séquençage mental nécessaire pour décoder, mélanger et comprendre. Les apprenants Easyread atteints de dyspraxie trouvent souvent que l’élément phonétique Trainertext est crucial pour surmonter des années de difficultés avec la phonétique traditionnelle.